Le trouble obsessionnel-compulsif, ou TOC, est encore mal connu.
Vous aimeriez mieux comprendre en quoi consiste une «obsession»?
Vous aimeriez consulter une liste exhaustive des obsessions les plus courantes dans les TOCS et découvrir quelles solutions existent pour les traiter?
Cet article détaillé répondra à vos questions.
Bien comprendre les obsessions pour mieux les traiter
Pour traiter votre TOC, vous devez bien identifier vos obsessions, car c’est à ces dernières que vous appliquerez la partie « exposition » de la thérapie.
Les obsessions sont le fruit de l’imagination.
Il est donc inutile de rechercher d’autres personnes qui auraient exactement les mêmes symptômes que vous: cette recherche viserait à vous rassurer et serait une compulsion, le second symptôme du TOC que je présente en détail dans cet autre article de référence.
Si vous désirez appliquer le thérapie de votre trouble obsessionnel-compulsif, son objectif sera de traiter vos symptômes, tels qu’ils se manifestent chez vous.
Vous êtes donc la personne la mieux placée pour les identifier.
Comme je viens de l’expliquer, les sujets de vos obsessions (peurs) sont infinis puisqu’ils découlent de l’imagination qui est, par définition, sans limite.
C’est pourquoi, pour identifier les obsessions qui vous touchent, vous devez connaître les critères objectifs qui les définissent.
Six critères fondamentaux pour définir une obsession
Avant de vous fournir la liste complète des obsessions les plus fréquentes du trouble obsessionnel-compulsif (TOC), j’aimerais prendre le temps de bien définir la notion d’«obsession».
En psychologie, une obsession est un contenu mental au sens large (pensées, images, «petite voix» dans les pensées qui formule des choses inquiétantes, souvenirs, mots ou phrases, impressions, musique, images mouvantes à la manière d’une «vidéo», etc.) qui s’impose à l’esprit de façon répétée.
Voici une liste de critères que fournissent les docteurs David Clark et Judith Beck pour définir et reconnaître une obsession (1).
Clark se base lui-même sur les critères fournis pour diagnostiquer le TOC dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie).
Voici leurs caractéristiques:
1. Les obsessions sont intrusives par nature
Elles apparaissent spontanément à l’esprit, sans effort ou intention de votre part, et reviennent encore et encore de manière soudaine et involontaire.
2. Elles sont indésirables
Les obsessions causent de la souffrance et ne sont pas désirées des personnes qu'elles touchent.
3. Elles impliquent de la résistance
La majorité des personnes qui ont des obsessions se battent contre elles.
Elles tentent ardemment des les éliminer ou de les prévenir.
Elles essaient aussi de faire face à leurs obsessions en évitant les situations qui les suscitent ou en réalisant des comportements compulsifs (rituels) qui visent à les neutraliser et/ou à réduire la souffrance qu'elles occasionnent.
Quelques exemples de ces réactions (compulsions) sont:
- Se rassurer (par rapport au contenu de la pensée obsessionnelle);
- Se distraire (pour oublier l’obsession);
- Se remettre en question soi-même du fait d’avoir ces obsessions;
- Se laver;
- Vérifier compulsivement par rapport à nos doutes et à ce qui nous inquiète;
- Ordonner les objets;
- Etc.
J'aborde aussi en détail le sujet des compulsions.
4. Elles sont incontrôlables
Il est très difficile de se débarrasser volontairement de ces pensées (en exerçant un contrôle mental sur ces dernières, par exemple).
5. Elles suscitent l'attention
Vous ne pouvez ignorer l’intrusion des obsessions ni les supprimer: elles accaparent votre attention et interrompent votre concentration.
6. Les obsessions vous font vous sentir mal
Elles sont désagréables, dérangeantes et elles vous font souffrir.
Pour ressentir le besoin de nous soulager en adoptant des compulsions, il faut que les obsessions concernent le plus souvent des sujets qui nous font peur, qui sont dérangeants.
Le contenu mental et la répétition des obsessions occasionnent de la souffrance (émotions négatives) et de la détresse, comme:
- De l’anxiété et de l'angoisse;
- De la peur;
- De la colère et de la frustration;
- De la culpabilité;
- Etc.
Nous réagissons donc à l’intrusion des obsessions de manière négative.
Il est très important que vous vous souveniez de ces 6 critères, car vous en aurez besoin pour identifier vos obsessions si vous voulez traiter correctement votre TOC.
Pour vous aider à vous en souvenir, voici une petite définition des obsessions que je vous recommande d’apprendre par cœur car elle résume bien les éléments les plus importants de ces critères :
Une obsession est un contenu mental involontaire, intrusif et récurrent qui suscite des émotions négatives (ex. : peur, anxiété, etc.) et auxquelles vous réagissez activement car vous aimeriez vous en débarrasser ou vous protéger de la peur/danger qu’elle représente.
Chaque contenu mental qui correspondra à cette définition sera une obsession.
Sujets et fréquence des obsessions
Le sujet des obsessions est le plus souvent le même (ou des variations) mais peut aussi porter sur plus d’une thématique.
La fréquence et le niveau de détresse que causent les obsessions varient grandement d’une personne à une autre, mais en général, elles doivent être présentes à l’esprit pendant une heure ou plus par jour au total.
De plus, les obsessions peuvent parfois donner l'impression qu'elles ne viennent pas de soi, qu'elles sont étrangères (à ses croyances, à ses valeurs) et font se sentir différent.
Et le TOC touche aussi l'enfant et l'adolescent.
Pour terminer la définition des obsessions, j'aimerais ajouter qu'elles sont le fruit de l'imagination.
En d'autres mots, elles ne reflètent pas la réalité.
Ces pensées ne sont que des pensées et elles n'ont aucune importance, ni ne représentent de danger, ni ne signifient que vous avez changé ou que vous n'êtes pas qui vous croyez.
J'explique cela en détail dans mon programme Web vidéo et dans mon livre sur les pensées intrusives qui en constitue l'introduction.
Si vous souffrez du trouble obsessionnel-compulsif, l’une des première étapes pour le traiter consiste à identifier quelles sont les intrusions mentales au cœur de votre détresse et si ces dernières sont liées à un thème commun.
Liste détaillée des obsessions les plus courantes dans le trouble obsessionnel-compulsif (2)
Les obsessions à thématiques agressives, typiques du TOC que l’on appelle aussi la «phobie d’impulsion»
- La peur de se faire du mal ou de faire du mal aux autres (dans le présent ou l'avenir);
- La peur d'avoir fait du mal (dans le passé);
- La peur de devenir fou, de perdre le contrôle et de commettre des actes que l’on regretterait;
- Des pensées, des images ou des paroles agressives et violentes (pouvant inclure des insultes et/ou des obscénités);
- Des images d’actes agressifs (frapper un passant en le croisant sur la rue, par exemple);
- S’imaginer insulter ou offenser les autres, les voler ou les trahir sur le coup de l’impulsion (ou non), ou tout autre acte répréhensible socialement;
- S’imaginer rejeter, divorcer ou tromper la personne que l’on aime et avec qui on partager sa vie;
- Espérer délibérément que d’autres personnes soient malades, aient un accident ou meurent;
- Etc.
Les obsessions à thématiques sexuelles
- Les pensées, les images ou les impulsions perverses et interdites (illégales);
- La peur d’avoir eu (sans s’en souvenir) ou d’avoir sur le coup de l’impulsion des comportements sexuels criminels ou déviants comme la pédophilie, la zoophilie ou l’inceste;
- La peur d’être homosexuel (gay ou lesbienne) ou d’agir de manière homosexuelle et/ou avoir des doutes obsessionnels à propos de son identité sexuelle (comme craindre que son homosexualité soit «refoulée»);
- Avoir des pensées sexuelles à propos de personnes de son entourage (alors qu’on n’a pas d’attirance pour elles);
- Etc.
Les obsessions à thématiques de danger, de perte, de blessures ou d’embarras
- La peur obsessionnelle d’avoir une maladie, un accident ou de mourir, ou qu’une autre personne ait une maladie, un accident ou meure;
- Craindre de perdre le contrôle et faire du mal à soi-même ou aux autres (comme dans la catégorie des «obsessions agressives»);
- Avoir peur de se faire du mal à soi-même ou d’en faire aux autres à cause de sa négligence ou à cause de ses pensées;
- La peur obsessionnelle de souffrir à cause des autres ou d’être rejeté;
- Craindre de subir des dommages à sa propriété (sa maison par exemple);
- Craindre de ne jamais pouvoir être heureux ou obtenir ce que l’on désire;
- Douter au sujet d’avoir déjà nui ou fait du mal aux autres dans le passé;
- Craindre que les autres nous fassent du mal, nous trahissent, nous mentent délibérément ou d’avoir déjà insulté, trahi, menti ou profité des autres;
- La peur d’être rejeté par l’être aimé;
- Craindre que des objets de notre environnement aient été déplacés ou aient changé de manière inexplicable;
- La peur de subir des dommages à ce que l’on possède ou se faire voler;
- Avoir peur d’oublier des informations importantes (souvenirs, rendez-vous, etc.);
- Avoir peur d’agir de manière inappropriée en public;
- Avoir peur que son/ses enfant(s) ne soient pas le(s) sien(s);
- Être considéré de manière critique par les autres (être critiqué, jugé);
- Etc.
Les obsessions à thématiques religieuses (TOC de religion)
- La peur de pécher ou de blasphémer délibérément (notamment «sur le coup de l’impulsion»);
- La peur d’avoir agi de manière immorale (notamment d’avoir commis ces actes sans s’en souvenir);
- Douter de sa foi ou de ses croyances religieuses;
- Avoir des doutes obsessionnels au sujet du fait de vivre correctement sa foi;
- Avoir peur d’être contaminé par le mal ou par le démon;
- Avoir des pensées inacceptables au sujet de figures religieuses, de sa religion ou de Dieu;
- Avoir peur d’être possédé;
- Etc.
Les obsessions à thématiques de perfection
- Se demander si on a dit, fait ou pensé certaines choses parfaitement;
- Avoir peur que les autres ne comprennent pas parfaitement ce que l’on dit;
- Vouloir dire ou faire certaines choses (ou tout) parfaitement;
- Rechercher une apparence parfaite (vêtements, coiffure, etc.) et/ou se concentrer démesurément sur ce qu'on a identifié comme des défauts ou des imperfections corporelles (obsessions typiques de la dysmorphophobie);
- Se demander si on a dit la parfaite vérité;
- Avoir besoin de rechercher un ordre parfait dans les choses (dans le rangement, par exemple) et/ou ordonner les choses de manière symétrique pour se sentir bien;
- Etc.
Les obsessions à thématiques relationnelles/amoureuses
- La jalousie obsessionnelle, excessive, maladive qui s’accompagne par exemple de pensées, de scénarios et d’images où notre partenaire nous est infidèle;
- Avoir peur d'être pris au piège dans une vie ou une relation amoureuse insatisfaisante;
- Avoir une peur obsessionnelle que notre partenaire ne s’intéresse pas ou ne s’intéresse plus à nous;
- Douter de manière obsessionnelle de notre amour pour notre partenaire (ex.: se dire «Je ne l'aime plus») et chercher des preuves qu'on l'aime (alors que l’on considère l’aimer vraiment), une obsessions typique du TOC du couple;
- Avoir l’image ou la pensée d’une autre personne que notre partenaire et avoir l’obsession d’aimer cette personne alors que l’on aime vraiment notre partenaire;
- Etc.
Notez que les obsessions à thématiques agressives/violentes, sexuelles, religieuses, amoureuses et de perfection comme celles que nous venons de voir dans les listes ci-dessus sont très présentes dans ce que l'on nomme le «TOC de la pensées» (ou TOC mental).
Les obsessions à thématiques de contamination (que l'on nomme aussi parfois le «TOC de propreté»)
1. La peur d’être contaminé à la suite du contact avec:
- De la saleté (terre, boue, ordures, etc.);
- Des sécrétions (salive, sueur, urine, sang, etc.);
- Des microbes (bactéries, virus, etc.);
- Des polluants ou des contaminants (plomb, radiation, produits toxiques, etc.);
- Des produits domestiques (solvant, insecticide, etc.);
- De gaz empoisonnés (pollution, tuyau d’échappement de la voiture, etc.);
- Des substances grasses et/ou collantes;
- Des médicaments (ou de l’effet de leur ingestion dans le passé);
- De la nourriture ayant été «altérée» par d’autres (empoisonnée, salie, etc.);
- Du verre brisé;
- Des plantes vénéneuses;
- Des animaux ou des insectes vivants ou morts;
- Des gens;
- Etc.
2. La peur de la contamination relativement à la peur des maladies:
- En contractant une maladie connue ou inconnue;
- Répandre une maladie et contaminer les autres;
- Tomber malade en visitant un hôpital, le cabinet du médecin, etc.
- Être contaminé par les pensées qui portent sur le fait d’être blessé ou de tomber malade (soi-même ou ses proches);
- Être contaminé par certains mots ou par le nom de certaines maladies;
- Être contaminé en voyant une personne malade, blessée, etc.
- Être contaminé par le souvenir d’une personne qui est morte;
- Etc.
Les obsessions à thématiques neutres
- Avoir sans cesse en tête des mots, des sons ou de la musique qui ne signifient rien de particulier, ou avoir des images obsessionnelles qui ne signifient rien de particulier;
- Compter sans cesse et sans raison;
- De manière répétée, se poser des questions qui ne sont pas importantes ou qui n’ont pas de réponse;
- Accorder une attention constante à son environnement (sons, objets, couleurs, etc.);
- Accorder une attention constante à ses pensées: avoir peur de leur retour par exemple;
- Etc.
Les obsessions à thématiques superstitieuses ou magiques
- Avoir peur que la malchance s’abatte sur soi ou sur ses proches;
- Avoir peur de couleurs et/ou de chiffres malchanceux;
- Avoir peur que penser à de mauvaises nouvelles ou en entendre puisse les faire s’abattre sur soi ou sur ses proches;
- Croire que certains mots, noms ou images soient porteurs de malchance;
- Croire que certaines actions ou comportements soient porteurs de malchance;
- Avoir peur que des lieux, des gens ou des objets soient associés à des événements malchanceux et/ou croire que leur contact puisse causer la malchance;
- Etc.
Les obsessions qui se concentrent sur la santé et sur le corps présentes notamment dans la dysmorphophobie et l'hypocondrie
- Être obsédé par la possibilité que des parties de son corps s’enlaidissent d’une certaine manière;
- Avoir peur que son corps produise de mauvaises odeurs (haleine, parties génitales, etc.);
- Craindre les cicatrices;
- Se demander sans cesse si certaines parties de son corps fonctionnent (en général) ou fonctionnent correctement;
- Avoir peur d'avoir des parties du corps trop grandes, trop petites ou asymétriques;
- Avoir peur d'être trop gros ou trop maigre, devenir chauve, etc.
- Avoir peur d’étouffer ou de vomir accidentellement;
- Avoir peur que des parties de son corps vieillissent prématurément;
- Avoir peur de souffrir d’une maladie grave et non diagnostiquée;
- Etc.
Je vous invite d'ailleurs à lire mon article sur le traitement de l'hypocondrie.
N’oubliez pas que, pour qu’une obsession soit considérée comme telle, les éléments de cette liste doivent correspondre à la définition que je vous ai fournie au début de l’article.
Ainsi, par exemple, le fait de se croire malchanceux de temps en temps, de se demander si on vit bien sa foi ou ne pas vouloir faire de mal aux autres ne constitue des obsessions que si cela occupe l’esprit à répétition et empoissonne l’existence.
Donc si vous avez des doutes, je vous invite à relire cette définition.
Comme vous le constatez aussi, cette liste d’obsessions est très complète et détaillée.
Mais il se peut bien que vos obsessions ne correspondent pas du tout aux thèmes de cette liste, et ce n'est pas un problème.
Comme je vous l'expliquais plus haut, la raison est simple: puisque les obsessions portent habituellement sur des craintes, la liste des peurs que les êtres humains peuvent imaginer est infinie.
Il n’est donc pas possible de recenser toutes les obsessions possibles et imaginables.
Gardez donc ces thèmes surtout comme une base qui vous guidera et qui vous permettra de reconnaître plus facilement les obsessions qui peuvent vous toucher.
Comment guérir des obsessions qu’implique le TOC?
Il existe heureusement des méthodes éprouvées pour vous libérer de vos obsessions.
Ces stratégies, développées à travers la recherche et la pratique en psychothérapie cognitivo-comportementale dans le monde anglo-saxon (en particulier aux États-Unis), sont malheureusement encore trop peu connues et utilisées, notamment en Europe francophone.
C’est la raison pour laquelle j’ai écrit un livre sur les pensées intrusives qui constitue l'introduction de mon programme Web de traitement du TOC qui vous expliquent de manière simple et détaillée comment vous en libérer.
En complément de mon programme, j'ai aussi créé des modules Web vidéo qui expliquent comment se débarrasser des phobies d'impulsion et du «TOC homo».
Les stratégies que mes ressources proposent ont déjà aidé un grand nombre de personnes à se libérer de leurs pensées obsessionnelles et je reçois régulièrement des messages de remerciements, ce qui me fait chaud au cœur.
Voici par exemple le message que j'ai eu le bonheur de recevoir de la part d'Ève Berton:
Bonjour Nicolas, je tenais tout simplement à vous remercier de vos ressources sur les pensées intrusives et indésirables.
Il y a deux ans, j'ai commencé à avoir des pensées obsessionnelles extrêmement troublantes.
Je me suis ainsi mise à douter sérieusement de ma santé mentale. Je ne comprenais rien; j'avais toujours aimé la vie et j'étais heureuse!
J'avais beau me confier à mes parents ou à mon copain, je me sentais toujours seule et incomprise, malgré leurs bonnes intentions et leur support. Mais comment expliquer ça?
« J'ai des idées noires, mais c'est pas de vraies idées noires. » J'ai même consulté un psychologue, mais ça n'a rien donné.
Il y a une semaine, alors que je coupais des légumes avec mon copain, j’en ai eu assez.
J'avais envie de tout casser et de crier tellement je n'en pouvais plus. J'ai fait des recherches dans l'espoir de trouver des réponses.
Puis, je suis tombée sur votre site. Je me suis mise à accéder à vos ressources immédiatement.
Ma réaction en quelques minutes: j'ai pleuré de joie en comprenant que j'avais seulement un TOC!
À ce moment, j'ai enfin eu de l'espoir.
Puis, en continuant, je me suis rendu compte que tous les problèmes que j'avais étaient en fin de compte ce même TOC.
En effet, celui-ci s'appliquait à plusieurs facettes de ma vie: la peur de faire du mal aux autres ou à moi-même, la peur de perdre le contrôle, la peur de tomber malade ou de mourir, douter de mon amour pour mon partenaire, me demander si j'ai dit ou fait les choses parfaitement, la peur de dire des choses inappropriées, puis le fait de porter une attention constante au fonctionnement anormal de mon corps.
Bref, ça n'allait plus! Le simple fait d'avoir mis un nom sur ces pensées toxiques et de comprendre leur fonctionnement m'a libérée d'un poids insupportable.
Je suis rassurée et je me sens enfin en paix avec moi-même. Je revis!
Ces pensées ne me dérangent plus et je les accepte; même que... je m'en moque complètement.
Mille fois merci.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion complémentaire à mon programme principal.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
J’espère de tout cœur que mes ressources vous aideront vous aussi, car c’est la raison pour laquelle je les ai créées.
Si vous croyez souffrir de TOCS, malgré les nombreuses ressources que je vous offre sur mon site, il peut être avisé de consulter également en psychothérapie.
Pour ce faire, je vous conseille fortement de trouver un(e) psychologue d’orientation cognitive-comportementale.
Il s’agit de l’orientation psychothérapeutique la plus adaptée et la plus efficace pour traiter les troubles obsessionnels-compulsif.
Assurez-vous aussi que le/la psychologue que vous choisirez a de l’expérience avec le traitement des TOCS.
Si vous ne savez pas où trouver ce genre de psychologue, je vous invite à lire cet article qui vous explique comment obtenir de la consultation psychologique à distance.
Enfin, cette page regroupe l'ensemble de ce que je vous offre comme solutions au sujet des TOCS en ligne.
J’espère que cet article sur les obsessions vous a été utile.
Si vous avez des questions ou un témoignage à partager, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Références
1. David A. Clark et Judith S. Beck, The Anxious Thoughts Workbook: Skills to Overcome the Unwanted Intrusive Thoughts that Drive Anxiety, Obsessions, and Depression, 2018, New Harbinger, 184 p.
2. Liste créée et adaptée des sources suivantes: Jonathan Grayson, Freedom from Obsessive Compulsive Disorder: A Personalized Recovery Program for Living with Uncertainty, 2014, Berkley Trade, 384 p. et Jeffrey M. Schwartz, Brain Lock: Free Yourself from Obsessive-Compulsive Behavior, 2016, Harper Perennial, 272 p.
Clara a écrit
Bonjour, il y a quelque temps, je ne saurais savoir comment c’est arrivé, j’étais en cours et j’ai commencé à avoir des pensées horribles, des images qui revenaient en boucle dans ma tête.
Je me suis mise à pleurer, j’avais envie de partir, que ça disparaisse de ma tête. C’est parti d’une image, et j’ai commencé à me poser des questions sans m’arrêter, c’était à me claquer la tête contre le mur. Je commençais à douter, à croire que j’étais folle de penser ça, que je n’étais même pas normale. J’avais envie d’être tranquille et ça ne passait pas. Je me suis dis que je devais parler à mes parents pour me libérer, mais comment ? J’avais tellement honte de mes pensées surtout qu’elles pouvaient être horribles envers eux ! Je me suis énormément forcée pour leur parler et après j’ai eu l’impression que ça allait. J’avais commencé à parler mais j’ai eu l’impression que ça n’était qu’une miette de toutes mes pensées. Si j’avais des pensées, j’essayais de faire autre chose, mais j’avais l’impression de faire semblant car ça revenait tout le temps !
J’ai des questions que je trouve horribles dont je me sens incapable d’aborder le sujet car cela peut les concerner eux-mêmes, les personnes à qui je peux parler et que c’est honteux. Pour le moment je n’ai pas parlé plus, j’ai l’impression que je pense moins qu’au début, il faut que je m’occupe pour oublier mais maintenant que j’ai lu cet article je sais que je ne suis pas seule, que c’est sûrement normal, et que c’est un TOC. Ça me fait un peu peur, je n’ai que 16 ans et je ne veux pas que ça dure…
L’article je pense peut m’aider à parler aussi, tout simplement en le faisant lire à mes parents.
En tout cas, merci.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Clara,
Considérant votre âge, le mieux est en effet d’en parler à vos parents. Le TOC n’est pas dangereux mais il ne disparaît pas tout seul si on ne fait rien. Heureusement, ce trouble se soigne très bien lorsque les bonnes méthodes sont appliquées.
Je vous invite aussi à lire les différentes ressources que je mets à disposition sur mon site et à les faire lire à vos parents au besoin. Cela vous aidera à comprendre le TOC et son fonctionnement.
Le mieux est également de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC (assurez-vous qu’il/elle est apte à traiter le TOC et l’a déjà fait avec succès). Il faut qu’il/elle puisse utiliser avec vous le traitement par exposition et prévention de la réponse, qui est le meilleur traitement contre ce problème.
Mon livre électronique (ebook) vous aidera aussi à comprendre ce qui se produit, pourquoi les pensées reviennent et comment arrêter de nourrir le TOC sans vous en rendre compte.
Je vous souhaite le meilleur.
Alex a écrit
Bonjour,
Je souffre depuis quelque temps d’anxiété importante dont je n’arrivais pas à comprendre le commencement. J’ai donc consulté mon médecin traitant qui ma prescrit un traitement pour soulager mes crises d’angoisse. J’ai compris que cela découlait d’événements difficiles que j’ai rencontré lors de ces derniers mois. Cependant, depuis peu, je me pose certaines questions et j’ai parfois des idées noires. Ceci m’angoisse encore plus car je ne comprenais pas d’où ça vient et pourquoi. J’ai donc fait des recherches et je suis tombé par hasard sur votre blog, et votre article sur les pensées intrusives et indésirables. Je me suis vite reconnu dans vos propos au point d’en avoir les larmes aux yeux de soulagement. J’ai alors acheté votre livre pour me débarrasser de ces pensées, je l’ai lu en une journée et votre livre m’a enlevé un énorme poids. Je me suis également reconnu dans la phobie d’impulsion, mais je me pose maintenant les questions “et si j’avais envie de me faire du mal? et si je me mentais à moi même?”, tout cela m’inquiète beaucoup et m’empoisonne la vie, je voudrais savoir alors si ces questions que je me pose sont normales et font parties des pensées indésirables?
En espérant une réponse, je vous adresse un grand merci pour ce que vous faites.
Alex
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Alex,
Je suis heureux que mon site et mon livre aient pu vous être utiles. Cependant, à lire votre question, je ne peux que vous recommander de lire de nouveau mon livre.
En effet, une seule lecture de mon livre ne permet pas de se libérer du problème. Une première lecture peut soulager, certes, mais ce n’est pas l’objectif de mon livre puisqu’il fournit des stratégies à appliquer au quotidien pour vous libérer de ces pensées. Il faut donc en faire un véritable outil de travail.
Je vous recommande donc de relire mon livre le nombre de fois nécessaire pour bien en comprendre et en retenir le contenu car une seule lecture ne permet pas d’y parvenir. Par exemple, mon livre contient exactement la réponse à votre question aux pages 38 à 42 (dans la section «Pourquoi tombez-vous dans ce piège?»). Mais le présent article répond aussi à votre question: les exemples d’obsessions au début de la liste, dans la section “Les obsessions à thématique agressive, typiques du TOC que l’on appelle aussi la «phobie d’impulsion»” nomment le type d’obsessions que vous mentionnez.
Ainsi, tant que vous ne retiendrez pas la définition et le fonctionnement des pensées obsessionnelles qui nourrissent le TOC, il ne vous sera pas possible d’appliquer efficacement les solutions.
Il faut donc réellement utiliser ce contenu comme une ressource et fournir les efforts d’utiliser ensuite chaque jour ces outils. C’est à la suite de cet investissement personnel dans la compréhension du problème et de son fonctionnement, et dans l’application des solutions, que vous aurez les meilleurs résultats et les plus durables.
Vous avez donc déjà les solutions en main. Je vous rappelle cependant que mon livre accompagne mon programme Web «Libérez-vous du TOC et des obsessions» et que ce dernier présente mes ressources les plus complètes à travers des dizaines de vidéos et d’exercices pour appliquer le traitement d’exposition avec prévention de la réponse de manière autodirigée. Ce traitement est reconnu comme étant très efficace contre le TOC. N’hésitez donc pas à en tirer profit pour aller plus loin, bien que vous pouvez déjà aller loin avec le contenu de mon livre. Vous êtes sur une belle lancée et je vous invite à poursuivre, car ce sont vos efforts, couplés aux bonnes ressources, qui vous fourniront les plus beaux résultats.
Je vous souhaite le meilleur.
Maurine a écrit
Bonjour, depuis un peu plus d’un mois je suis passée par une période d’anxiété. Cela va mieux depuis quelques jours, cependant un jour lorsque que j’étais occupée à préparer un cake pour moi et ma famille, j’ai eu des pensées comme vous le décrivez, très dérangeantes, qui ce jour là m’ont même fais penser que je devais folle.
Ce jour là, je me suis mise également à me sentir mal à l’idée d’avoir ce genre de pensées qui sont en plus apparue subitement. Moi c’est en particulier des mots qui me vienne principalement et qui me font peur. D’ailleurs, quand j’y pense, je me ronge les petites peaux des ongles. Le problème c’est que ça peut se manifester le soir aussi ! Et du coup de temps en temps ça me mets des difficultés à m’endormir bien que je dorme bien normalement. C’est très embêtant mais c’est vrai que cela me rassure de savoir que je ne suis pas la seule à avoir ce genre de pensées très désagréables. Et parfois ça nous mène à nous remettre en question. Mais vous me rassurez grandement dans ce que vous dites alors un tout grand merci. Maurine.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Maurine,
Je suis heureux que mon article qui fournit la liste des obsessions les plus courantes dans le trouble obsessionnel-compulsif vous ait été utile.
N’hésitez pas à profiter de mes autres ressources pour vous aider à vous en libérer.
Je vous souhaite le meilleur.
Léana a écrit
Bonjour,
Je possède un bon nombre de tocs: je me mange les lèvres, les petites peaux autour des ongles, je joues avec mes cheveux, j’ai parfois des pensées violentes comme tuer quelqu’un sans raison et j’ai très peur que ça m’arrive sans faire exprès (donc phobie d’impulsion), j’ai très peur de la mort, avant j’avais un toc qui consistait à vérifier 5 fois le contenu de mon sac avant de partir, de retourner mon oreiller 3 fois avant de me coucher, je ne marchais que sur les carreaux dans la rue et jamais sur les lignes ni les ombres…
Mais même si certains sont partis, je commence à avoir de plus en plus de nouveaux qui apparaissent et qui sont très préoccupants et cela m’inquiète.
Les deux nouveaux sont les suivants.
Lorsque je suis devant un ordinateur, je glisse mon doigt de tout en bas de la souris jusqu’en haut, et le deuxième, c’est que je m’amuse à tourner autour du bouton “croix” en haut à droite de la fenêtre sur l’écran.
Le truc, c’est que pour celui-ci, je ressens une extrême satisfaction en le faisant et des fois je suis obligée de le faire jusqu’à 20 fois sans réussir à m’arrêter, et j’ai l’impression que c’est de plus en plus dur de m’arrêter et donc peut être que la prochaine fois ce sera 30, etc. Après avoir lu votre site ainsi que plein de choses au sujet des tocs, je suis très inquiète car je ne trouve rien concernant ce genre de problème spécifique.
C’est à dire que les gens n’arrivent pas à arrêter leurs habitudes de TOC, mais moi c’est carrément le TOC en lui même que je n’arrive pas à arrêter quand je le fais. J’ai l’impression d’être seule au monde…
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Léana,
Vous n’êtes absolument pas seule. Les différentes expressions du TOC touchent un grand nombre de personnes, c’est simplement que ces expressions ne sont pas toujours visibles et peu de gens en parlent.
À part la phobie d’impulsion, si vous n’avez rien trouvé sur mon site au sujet de ce qui vous touche, c’est que ce que vous décrivez semble davantage se rapporter aux “troubles du contrôle des impulsions”, qui sont considérés comme faisant partie du spectre du trouble obsessionnel compulsif mais qui se concentrent souvent davantage sur des compulsions, sans que des peurs n’y soient nécessairement associées comme dans les expressions du TOC plus “classiques”.
Et il ne faut pas confondre le terme “trouble du contrôle des impulsions” avec des risques de passer à l’acte dans la phobie d’impulsion, car on ne réfère pas à la même chose quand on parle d'”impulsions” dans ces deux cas. Les actes de l’un n’ont rien à voir avec ceux de l’autre.
Ces troubles du spectre du TOC se traitent entre autres en se concentrant davantage sur diverses méthodes de “prévention de la réponse” qui se concentrent sur les compulsions. Je vous recommande de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC et qui connaît le traitement d’exposition avec prévention de la réponse.
Vous pouvez décrire vos troubles avant de débuter les séances et vous assurer que le/la psychologue connaît bien ce type de problème et est outillé(e) pour vous aider.
Mon programme Web sur le traitement du TOC et son module complémentaire sur la phobie d’impulsion peuvent également vous aider, notamment sur le traitement des expressions conventionnelles du TOC comme la phobie d’impulsion. Vous gagneriez également à bien comprendre le fonctionnement du TOC, comme mes ressources le permettent, car cela vous aidera à identifier le piège du TOC et à ne plus tomber dedans à répétition.
Je ne peux aller plus loin dans les commentaires car je ne fais pas moi-même de consultation psychologique.
Si vous tirez profit des différentes ressources auxquelles je vous ai référée (psychothérapie et mes ressources web), vous serez bien outillée pour améliorer votre situation.
Je vous souhaite le meilleur.
Edward a écrit
Bonjour Nicolas,
Je souffre d’une obsession envers une fille avec qui j’ai coupé contact durant 2 ans, puis je lui ai reparlé récemment mais ça ne m’a pas aidé. Pire, j’ai aggravé mon état.
J’arrête pas de penser à tout ce qu’on s’est dit, à ressasser, à ruminer sans cesse toute l’histoire d’une manière automatique. J’ai perdu le contrôle de mon cerveau et de mes pensées même si j’essaie de m’occuper mais je ressasse toujours et ça me gâche la vie.
Est-ce que mon cas est considéré comme un toc et est ce que votre méthode fonctionne sur les obsessions envers une personne.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Edward,
Je ne fais pas de diagnostics et ce que tu demandes est exactement cela, un diagnostic («Est-ce que mon cas est considéré comme un toc»). Tu dois contacter un(e) psychologue si tu désires obtenir ce genre d’acte médical.
L’obsession pour une personne, si cela entre dans un contexte de relation romantique, n’est habituellement pas un TOC. Cela a un autre nom bien connu: la passion amoureuse.
Dans ce contexte, je ne crois pas que mon programme te sera utile, mais mon livre contre les pensées intrusives et indésirables présente une méthode qui pourrait t’être utile.
Isabelle a écrit
Merci pour toutes ces informations, c’est vraiment bien abordé.
Nicolas Sarrasin a écrit
Merci ! 🙂
Ninon a écrit
Bonjour,
Je souffre terriblement depuis longtemps maintenant de TOC, de pensées obsessionnelles d’ordre idéatif, me conduisant à des remises en cause permanentes de ma personne à part entière, de mes valeurs, de ce vers quoi je veux même tendre.
Déjà enfant (j’ai maintenant 30 ans), je fonctionnais par la vérification, de mon cartable en premier lieu, puis, en grandissant, de mes pensées, de mes images intrusives qui me faisaient craindre de faire du mal à mes proches.
J’ai été suivie de manière récurrente et j’ai réussi à poser des mots sur un problème mais également à en comprendre l’origine. Néanmoins, à chaque moment de doute, le moindre doute, je soutire un nouveau sujet à exploiter, de manière irraisonnée.
En ce moment, je me pose des questions en continu sur la religion en tant que telle: j’ai été éduquée dans l’athéisme ou dans le libre choix de croire ou non, mais étant mariée à un homme croyant, je me sens engloutie, désormais influençable, avec des pensées qui me semblent hors propos par rapport à mon schéma de croyances habituelles (j’ai des mots comme “enfer” ou “paradis” qui me viennent en tête en croisant une personne ou m’attardant sur le sujet alors que mon esprit ne concevait rien de cet ordre et s’était affirmé dans une position plus “subtile” pour ma part).
Bref, je m’étais habituée aux tocs, je me savais fragile, mais aujourd’hui je me demande si je ne suis pas en train de devenir contraire à moi-même et tout ça me prend aux tripes de manière très anxieuse.
Je vous remercie pour votre attention,
Bien à vous.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je compatis avec ce que vous vivez. Le fait de se sentir étranger à soi-même, de ne pas se reconnaître, etc., à travers les obsessions et l’anxiété est une conséquence fréquente des symptômes du TOC.
C’est pourquoi la meilleure chose que vous gagneriez à faire est de vous concentrer à comprendre la nature réelle de ces pensées intrusives, la manière dont les symptômes des obsessions et des compulsions se nourrissent les uns les autres (pour sortir de ce piège du TOC) et, surtout, de prendre le temps et de consacrer les efforts à réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse qui a été prouvé scientifiquement comme étant le plus efficace contre le TOC.
Mon programme Web vidéo vous aidera à toutes les étapes de ces processus.
Je vous souhaite le meilleur.
Marie a écrit
Bonjour,
J’aimerais savoir si ce que je vais annoncer ici sont bien des toc.
J’ai une obsession sur le corps (mais plutôt sur les sécrétions du corps globalement) et je m’attarde sur beaucoup de détails, j’ai des pensées sans limites et j’ai fait énormément de listes (de tout et de rien).
Tout cela m’amène à réaliser des rituels, des répétitions, mais qui peuvent changer. Je me sens obligée de me rattacher à quelque chose car sinon je me sens perdue et cela me fatigue beaucoup.
J’ai aussi peur de la perte d’un être cher. Tout cela m’apporte de la honte, j’ai la sensation d’avoir des comportements qui me font sentir “sale” et je me sens mal, je pense avoir des propos et des blocages que je trouve absurdes.
Tout cela est abstrait et donc très dur de savoir ce qui se passe dans ma tête et de l’exprimer.
Je me sens abimée et je voudrais que ça cesse.
J’espère que vous pouvez me répondre et je vous remercie d’avance. Votre site est super.
Belle journée.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Dire si ce dont souffre une personne est un TOC est un diagnostic, et le diagnostic est un acte médical qui ne peut être réalisé que par un psychologue ou un psychiatre et non dans les commentaires sur un site ou ailleurs.
Je vous recommande donc de consulter pour obtenir un diagnostic, ce qui vous permettra de savoir ce qui vous fait souffrir et de vous diriger vers la réalisation d’un traitement. Car si vous souffrez, la meilleure décision à prendre est en effet toujours de se tourner vers un traitement, même si cela demande des efforts.
Je vous invite aussi à prendre le temps de bien lire tous les articles sur le TOC de mon site qui, si vous en souffrez, vous permettront de bien comprendre son fonctionnement, ses pièges, et mon programme Web vidéo sur le TOC vous aidera à en comprendre le traitement et à l’appliquer.
Je vous souhaite le meilleur.
Jenn a écrit
Bonjour,
Depuis quelques semaines je souffre d’avoir des bouts de musique récurrents en tête. Cela se produit en journée et c’est encore supportable. Cependant, j’ai remarqué que cela se produisait régulièrement le soir/la nuit et qu’il arrive que ces musiques me réveillent et m’empêchent de me rendormir.
Il s’agit parfois de musiques entendues à la radio ou simplement de paroles dites dans une conversation mais qui instinctivement me rapportent à une chanson.
C’est épuisant, je suis obligée de “distraire” mon esprit en pleine nuit (en lisant, etc.) pour pouvoir me rendormir.
S’agit-il d’un TOC ? Pourquoi est-ce arrivé subitement ? (aucun traumatisme récent)
D’avance merci pour votre réponse et vos conseils.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Comme je le mentionne dans le présent article que vous commentez, il existe une catégorie d’obsessions du TOC qui sont des obsessions neutres.
Mon site contient toutes les ressources pour vous aider, répondre à vos questions, et savoir quoi faire face à ces pensées, notamment le fait que se distraire est une compulsion (évitement) qui entretient le problème, quelles sont les causes du TOC, et surtout comment vous libérer de ces pensées.
Car je ne fais pas de consultation dans les commentaires (notamment dire si vous souffrez d’un TOC, ce qui est un diagnostic, un acte médical qui ne peut être réalisé que par un psychologue ou un psychiatre en consultation). J’aborde tous les sujets utiles sous forme d’articles et vous n’avez qu’à les lire pour comprendre le fonctionnement du TOC, ses pièges et quel traitement et méthodes appliquer pour aller mieux.
Je vous souhaite le meilleur.
Dan a écrit
Bonjour,
Depuis quelque temps, je souffre de pensées terrifiantes en lien avec la mémoire et la maladie d’Alzheimer. En effet, je suis toujours en train de vérifier si je n’ai rien oublié, et suis dans la perpétuelle analyse de mes pensées, faits et gestes dans l’idée de me rassurer sur le fait que je suis “normale” et que je n’ai pas de maladies mentales graves ou de démence précoce (j’ai 24 ans).
J’ai des pensées comme “Et si j’oubliais où je vis / et si j’oubliais mes parents / et si j’oubliais comment conduire / et si j’oubliais comment utiliser les choses du quotidien / et si j’oubliais mes souvenirs, mes codes et mots de passe, mes habitudes, mon vocabulaire, mes connaissances, etc.”
C’est un véritable enfer car je suis toujours dans le doute que cela m’arrive pour de vrai. C’est très handicapant au quotidien, surtout que j’ai l’impression que ces pensées vont me faire basculer dans la folie. Je suis toujours en train de me remémorer des souvenirs, vérifier si je n’ai pas perdu mes capacités intellectuelles en faisant des tests de QI, etc. dans l’idée de me “rassurer”.
Je confronte tous les jours ces peurs mais tout est si lourd. J’ai l’impression que c’est un TOC mais je n’en suis pas à 100% sûre, en tout cas je ne sais pas comment m’en dépêtrer et chaque jour est une victoire tout en appréhendant le prochain dans cette peur de l’oubli…
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Sans que cela ne soit un diagnostic (pour en obtenir un vous devez consulter un psychologue), vous semblez être très prise dans les symptômes du TOC.
Le mieux est donc d’abord de consulter pour le confirmer et obtenir un diagnostic et, le cas échéant, vous concentrer sur le traitement.
Les psychologues TCC qui sont spécialisés dans le traitement du TOC sont les mieux placés pour vous aider.
Pour ma part, mes meilleures ressources pour vous aider en ce sens sont:
– Mon livre pour vous aider à savoir si ce que vous avez est relatif au TOC: https://www.nicolassarrasin.com/ai-je-un-toc-ebook
– Et surtout mon programme Web vidéo qui explique comment réaliser le traitement le plus efficace contre le TOC qui se nomme l’exposition avec prévention de la réponse: https://www.nicolassarrasin.com/programme-toc
Je vous souhaite le meilleur.
Clara a écrit
Bonjour,
J’entretiens une relation avec une personne que j’aime énormément. Depuis quelques mois, progressivement, je pense à une personne que je n’aime pas et avec qui je ne pourrais pas faire ma vie.
J’ai des pensées dérangeantes, des pensées de cette personne sans aucune raison, alors je me remets en question, je culpabilise de penser à ça car j’aime mon copain. D’ailleurs mon copain comprend, je lui en ai parlé, mais c’est tout de même dérangeant de penser à une personne que l’on n’aime pas. C’est une personne qui a compté dans ma vie, mais pas plus aujourd’hui.
Je ne parle plus avec cette personne depuis le début de ma relation et les pensées sont venues progressivement suite à une embrouille avec mon copain sur le sujet de cette personne.
Merci beaucoup d’avoir lu ce message.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Clara,
Les pensées intrusives (obsessions) peuvent porter sur n’importe quel thème imaginable.
Si vous désirez apprendre leur fonctionnement et comment vous en libérer, mon livre sur le sujet vous sera très utile: https://www.nicolassarrasin.com/strategies-eliminer-pensees-intrusives-indesirables-livre
Je vous souhaite le meilleur.
Glain a écrit
Bonjour,
Après un changement de vie un peu soudain (déménagement), j’ai commencé à ressentir de la rancœur auprès de deux amis à moi sur la base de me sentir rejeté (pas forcément rationnel).
Ce sentiment revient de temps à autre, me cause du chagrin, mais finissait par partir.
Il y a une semaine, alors que je traversais une nouvelle phase de sentiment de rejet, je me suis senti submergé par cette émotion en ayant l’impression de perdre le contrôle, de devenir fou, de ne pas reprendre la main.
S’en est suivi une sensation de fourmillements, de sueur froide et de peur intense.
Depuis, la peur de devenir fou, de changer, m’envahit en permanence, de manière cyclique jusqu’à reproduire cette sensation de perte de contrôle avant hier.
Je n’ai pas l’impression d’avoir de phénomènes de compulsion comme vous les décrivez et ma peur de devenir fou ne s’accompagne pas de la peur de blesser autrui.
J’ai récemment consulté une psychologue qui ne m’a pas parlé de TOC.
Je ne cherche pas de diagnostic, mais un avis sur ma situation plutôt, je suis assez inquiet de ne pas pouvoir retrouver mon état d’avant.
Merci par avance et merci pour votre travail.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Pour obtenir un avis sur votre situation, vous devez consulter. C’est le genre de question que vous auriez dû poser à votre psychologue lors de votre dernière consultation.
Les commentaires n’offrent pas l’espace nécessaire pour fournir ce genre d’avis complexe et, même s’ils le pouvaient, je ne serais pas en mesure de vous fournir un avis clinique sur votre situation qui semble impliquer de nombreux éléments, selon votre description. C’est le genre de sujets pour lesquels les psychologues sont supposés disposer des outils nécessaires pour vous répondre.
Cordialement.